Les progymnasmata en pratique, de l’Antiquité à nos jours
Les progymnasmata (exercices préparatoires de rhétorique) sont un ensemble de formes du discours considérées comme fondamentales et complémentaires ; dans la liste la plus répandue (celle d’Aphthonios), ils sont au nombre de douze : la fable, le récit, la chrie, la maxime, la contestation (et la confirmation), le lieu commun, l’éloge (et le blâme), le parallèle, l’éthopée, la description, la thèse et la proposition de loi.
Organisés en série progressive, complétés par des exercices d’accompagnement (lecture, audition, paraphrase…) et une large gamme de manipulations, leur apprentissage méthodique, à l’oral et à l’écrit, permettait aux adolescents de perfectionner leurs compétences linguistiques et de développer les aptitudes expressives et argumentatives nécessaires à leur vie culturelle, sociale et politique.
Issus de la Grèce classique dont ils érigeaient le patrimoine littéraire en recueil de modèles, ils ont trouvé une forme relativement stable à l’époque hellénistique avant d’être transmis, adaptés et pratiqués sur plus de deux mille ans, jusqu’à l’Europe du xixe siècle, puis d’être mis au rebut sans être remplacés. On assiste aujourd’hui à la renaissance de ce type d’enseignement des Lettres, remis au goût du jour dans divers pays à différents niveaux, scolaires ou universitaires.
Le présent ouvrage s’attache à la pratique de ces exercices, envisagée d’abord sous un angle historique puis sous la forme de rapports circonstanciés d’expériences contemporaines.
30 € – 16 x 24 cm – 556 pages – en librairie le 20 mars 2020 Pierre Chiron, helléniste, philologue, historien de la rhétorique, est professeur émérite à l’Université Paris-Est et membre de l’Institut universitaire de France. Benoît Sans est professeur au département de Langues et Lettres à l’Université libre de Bruxelles.
Contributions en anglais et en français.
Contributors: Veronica Baxter, Marcia Blumberg, Vicki Briault Manus, Petrus du Preez, Paula Fourie, Craig Higginson, Greg Homann, Jessica Maufort, Marc Maufort, Omphile Molusi, Jessica Murray, Jill Planche, Ksenia Robbe, Mathilde Rogez, Chris Thurman, Mike van Graan, and Ralph Yarrow.
Forays into Contemporary South African Theatre: Devising New Stage Idioms
In the years that followed the end of apartheid, South African theatre was characterized by a remarkable productivity, which resulted in a process of constant aesthetic reinvention.
After 1994, the “protest” theatre template of the apartheid years morphed into a wealth of diverse forms of stage idioms, detectable in the works of Greg Homann, Mike van Graan, Craig Higginson, Lara Foot, Omphile Molusi, Nadia Davids, Magnet Theatre, Rehane Abrahams, Amy Jephta, and Reza de Wet, to cite only a few prominent examples.
Marc and Jessica Maufort’s multivocal edited volume documents some of the various ways in which the “rainbow” nation has forged these innovative stage idioms. This book’s underlying assumption is that creolization reflects the processes of identity renegotiation in contemporary South Africa and their multi-faceted theatrical representations.
Academics, playwrights and directors share with us their reflections on these questions that intimately link art and politics, reconciliation and the refusal to forget, while also broaching the theatre in African and Afrikaans languages, gendered violence, the process of cultural creolization and a dialogue with the Belgian stage.
Link to the publisher’s website: https://brill.com/view/title/56148
MAUFORT, Marc and Jessica, eds. Forays into Contemporary South African Theatre: Devising New Stage Idioms. Leiden: Brill, 2020.
2019
Roxanne Bélanger Sarrazin, Alain Delattre, Daniel Demaiffe, Natasja De Winter, Alain Martin, Georges Raepsaet & Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier, avec la collaboration de Cecilia Melaerts-Saerens & Frank Scheppers
Iaô Sabaôth. Pratiques magiques dans la cité des Tongres: une tablette de défixion mise en contexte
Édition et commentaire développé d’une tablette de défixion inédite découverte à Tongres (Belgique) en 2016 et attribuable au dernier tiers du Ier siècle apr. J.-C.
La tablette de plomb présente des dessins, ainsi que des formules magiques en caractères grecs; la victime de la défixion est nommée en latin. Des rapprochements sont proposés avec des tablettes trouvées en Afrique et en Grèce, ainsi qu’avec d’autres témoins (notamment sur papyrus) de la tradition magique «gréco-égyptienne».
L’étude situe l’objet dans le contexte historique et social de la région et de sa métropole, Cologne.
Iaô Sabaôth. Pratiques magiques dans la cité des Tongres: une tablette de défixion mise en contexte = Papyrologica Bruxellensia. 39, Bruxelles, Association Égyptologique Reine Élisabeth, 2019, 120 pp., figg. ISBN 978-2-9600834-5-3. €30.
Sous la direction de Denis Saint-Armand et David Vrydaghs
Ouvrir l’album. Textyles, n°57
Les albums pour la jeunesse ont longtemps été délaissés par la critique académique en vertu d’une hiérarchie arbitraire et d’une histoire de la littérature pensée comme catalogue de « grands auteurs » et de « grandes œuvres » sélectionnés sur la base de leur prétendue noblesse d’esprit.
Le présent dossier se donne pour objectif d’« ouvrir l’album », c’est-à-dire d’inviter à une réflexion sur les modes de fonctionnement de cet objet singulier dans le domaine belge, et, par métonymie, sur les différents rouages de l’univers qui l’accueille, le diffuse et assure sa promotion.
Sont ici rassemblées des contributions adoptant un regard sociologique (sur les trajectoires de certains acteurs du monde de la littérature pour la jeunesse en Belgique et sur leurs façons de se mouvoir dans ce milieu), herméneutique ou poéticien (proposant des lectures et interprétations des discours et des formes qui se déploient dans l’album pour la jeunesse), voire plus directement pédagogique (envisageant alors des pistes pour lire l’album en classe).
Cette livraison part à la rencontre de plusieurs figures majeures de la littérature pour la jeunesse en Belgique, d’Élisabeth Ivanovsky à Gabrielle Vincent, en passant par Anne Brouillard et Benoît Jacques. On y mesure les procédés exploités par Philippe Geluck pour destiner à un jeune public les aventures du fils de son héros le plus célèbre ; on y analyse les mécanismes permettant à un discours poétique d’innerver les œuvres d’Anne Herbauts et on se glisse dans l’atelier de Mélanie Rutten pour interroger la genèse de ses projets.
Sans prétendre rendre compte de la totalité des forces vives qui dynamisent le milieu belge de la production jeunesse, ce numéro prend le pari qu’ouvrir l’album, c’est aussi se donner les moyens d’ouvrir à l’album, de lui frayer un chemin là où on l’attend moins et de poser à son sujet des questions novatrices.
Sous la direction de Laurence Brogniez & David Martens
Portraits littéraires de la Belgique. Textyles, n°56
Portraiturer la Belgique ? En voilà une drôle d’idée… Bien des difficultés se présentent en effet à qui voudrait se lancer dans une telle entreprise.
Tout d’abord, on peut à juste titre se demander s’il vaut vraiment la peine de dresser le portrait d’un tel pays. Si petit, si atone, sans caractéristiques géographiques exceptionnelles, et dont telle chanson fameuse a vanté… la platitude. D’ailleurs, existe-t-il vraiment, ce petit pays ? Depuis sa création, on s’est à de multiples reprises posé la question. Et puis, à qui s’y risquerait, comment diable portraiturer un pays aussi compliqué et atypique que celui-là ? L’opération paraît semée de bien des embûches, notamment, parce que tant de « pays » (et de langues, comme on sait…) différent(e)s coexistent entre ces frontières pourtant étroites.
Alors ? En dépit de ces obstacles, nombreux sont les portraits de cette contrée, et celles et ceux qui se sont livrés à l’exercice, en particulier dans le domaine des lettres.
Sous différentes formes, le genre du portrait depays a été, depuis l’apparition de la Belgique en 1830, largement investi par des éditeurs, écrivains et illustrateurs belges. Dans des œuvres parfois méconnues, souvent de commande, ils ont façonné au fil des décennies, et selon des contextes particuliers, une image de leur pays. Analysant de près des ouvrages fondateurs du XIXe siècle jusqu’aux « mythologies » que lui ont consacré plusieurs auteurs ces dernières années, en passant par un Franz Hellens ou une Marie Gevers, les études réunies dans ce numéro plein de surprises témoignent de la vigueur avec laquelle le portrait de pays a été mobilisé pour tenter de cerner l’identité fuyante de ce lopin de terre pris en sandwich entre la Mer du Nord et les Ardennes.
Laurence Brogniez, Clément Dessy et Clara Sadoun-Édouard (dir.)
L’artiste en revues. Arts et discours en mode périodique.
Depuis XIXe siècle, le journal ou la revue jouent un rôle fondamental dans la promotion des artistes. Ils constituent un lieu d’échange et de rencontre avec le public, avec d’autres artistes, avec l’actualité, et surtout, avec l’écriture.
À la suite des recherches menées sur les écrits d’artistes et sur les liens qu’entretient la presse avec les arts et la littérature, le présent ouvrage prend pour objet les contributions des artistes aux supports périodiques, sur les plans de l’écriture, de la direction et de la gestion.
Sous la désignation d’« artiste » sont pris en compte tant peintres que sculpteurs, compositeurs ou metteurs en scène. Les périodiques abordés incluent revues artistiques et littéraires, mais aussi journaux et revues généralistes, « petite presse » et magazines.
Chaque chapitre met ainsi au jour le rôle des revues et de la presse quotidienne dans la structuration de la vie artistique et les trajectoires individuelles des artistes.
Des figures notoires sont étudiées, aussi diverses qu’Honoré Daumier, Nadar, Auguste Rodin, Paul Gauguin, Jacques Copeau, Salvador Dalí ou Pierre Boulez, ainsi que des titres particuliers, comme L’Artiste, Musica, Valori Plastici ou Aspen.
Ce livre envisage le recours aux périodiques comme une porte ouverte sur le monde pour les artistes, l’accès à un espace de confrontations et d’influences multiples, en plaçant cette expérience en perspective avec l’œuvre artistique.
Laurence Brogniez, Clément Dessy et Clara Sadoun-Édouard (dir.) L’artiste en revues. Arts et discours en mode périodique, Presses universitaires de Rennes, coll. Interférences, 2019, 500 p.
Alain Delattre, Marie Legendre & Petra M. Sijpesteijn (edd.)
Authority and Control in the Countryside. From Antiquity to Islam in the Mediterranean and Near East (Sixth-Tenth Century) = Leiden Studies in Islam and Society. 9 (Leiden, 2019) pp. 367-391.
Authority and Control in the Countryside looks at the economic, religious, political and cultural instruments that local and regional powers in the late antique to early medieval Mediterranean and Near East used to manage their rural hinterlands. Measures of direct control – land ownership, judicial systems, garrisons and fortifications, religious and administrative appointments, taxes and regulation – and indirect control – monuments and landmarks, cultural styles and artistic models, intellectual and religious influence, and economic and bureaucratic standard-setting – are examined to reconstruct the various means by which authority was asserted over the countryside.
Unified by its thematic and spatial focus, this book offers an array of interdisciplinary approaches, allowing for important comparisons across a wide but connected geographical area in the transition from the Sasanian and Roman to the Islamic period.
Vanessa Frangville, Gwennaël Gaffric
China’s Youth Cultures and Collective Spaces: Creativity, Sociality, Identity and Resistance, 1st Edition
Presenting the collaborative work of 13 international specialists of contemporary Chinese culture and society, this book explores the spaces of creation, production, and diffusion of « youth cultures » in China among generations born since the 1980s.
Defining the concept of « youth culture » as practices and activities that catalyze self-expression and creativity, this book investigates the emergence of new physical spaces, including large avenues, parks, shopping malls, and recreation areas. Building on this, it also examines the influence of non-physical places, especially digital cultures, such as online social networks, shopping platforms, Cosplay, cyberliterature, and digital calligraphy and argues that these may in fact play a more significant role in Chinese civil society today.
As an exploration of how youth can be creative even in a coercive environment, China’s Youth Cultures and Collective Spaces will be valuable to students and scholars of Chinese society, as well those working on the links between space, youth, and culture.
China’s Youth Cultures and Collective Spaces: Creativity, Sociality, Identity and Resistance, 1st Edition
Edited by Vanessa Frangville, Gwennaël Gaffric
Edward Wilmot
D’Afrique en Palestine, traduit et édité par Xavier Luffin
Au cours du XIXe siècle, le « voyage en Orient » était pratiquement devenu chez les intellectuels européens un rite de passage qui donna lieu à un grand nombre de récits. Le voyage de Blyden, publié à Manchester en 1873, est le premier dû à un observateur afro-américain. Edward Wilmot Blyden (1832-1912) est né dans les Antilles britanniques et réside au Liberia d’où il partira en 1866 pour se rendre à Londres, puis à Malte et de là à Alexandrie, au Caire, au Liban et en Palestine.
Cultivé, imprégné des voyages antérieurs, de la Bible, attiré par la religion musulmane, il se montre sagace, attentif et particulièrement sociable auprès de protagonistes les plus divers. Sa position d’Afro-Américain le rend plus sensible à certaines situations. Il mentionne à plusieurs reprises les Africains qu’il a croisés, les fidèles d’une mosquée à Jérusalem, les pèlerins bambaras au Caire mais aussi des communautés généralement ignorées des auteurs occidentaux de l’époque, comme les coptes. Les antiquités égyptiennes, fruit à ses yeux d’une civilisation africaine, sont l’objet d’une véritable passion qui l’expose à des savoureuses aventures semi-comiques.
Ce voyage d’Afrique en Palestine est le récit singulier d’un auteur entre plusieurs cultures.
Traduit et édité par Xavier Luffin, membre de l’Académie Royale de Belgique
Laurence Brogniez,Tatiana Debroux
Itinéraires des ateliers d’artistes à Bruxelles
Les ateliers d’artistes fascinent et font partie du patrimoine et des représentations des villes européennes : pour Paris, capitale des arts du 19e siècle, de très nombreuses publications présentent la vie dans les ateliers et situent leur développement dans le contexte historique et spatial de la capitale française. A Bruxelles, le « Petit Paris » du tournant du 20e siècle, le patrimoine architectural associé aux lieux de la création artistique est également riche mais bien plus méconnu. La grande époque des ateliers bruxellois coïncide pourtant avec celle de l’Art nouveau et, plus généralement, avec l’affirmation économique de la capitale et son extension spatiale. Partir à la découverte des ateliers et des maisons d’artistes permet donc de revisiter l’urbanisation de la capitale de manière inédite, sous l’angle des lieux de création.
A travers deux promenades originales dans les anciens « faubourgs d’artistes » de Bruxelles (dont certains accueillent encore aujourd’hui de nombreux créateurs !), ce guide de la collection Hommes et Paysages propose de découvrir ce patrimoine urbain peu connu et souvent menacé, lorsqu’il ne répond plus aux standards du travail artistique ou au
confort minimal des habitations. La découverte d’une quarantaine d’ateliers, de leurs premiers occupants à leurs transformations, offre aux visiteurs de pousser la porte de ces lieux mystérieux et d’en découvrir l’inscription particulière dans la ville.
Ce guide, accessible à tou.te.s, est illustré à travers un riche travail iconographique et documentaire qui rassemble de nombreuses photographies, documents d’archives, cartes et reproductions d’oeuvres d’art.
L’itinéraire a été rédigé par Laurence BROGNIEZ (ULB, Philixte). et Tatiana DEBROUX (ULB/IGEAT, VUB)
Sous la direction d’Amélie CHABRIER et Marie-Astrid CHARLIER
Coups de griffe, prises de bec. La satire dans la presse des années trente
Coups de griffe, prises de bec propose de replonger au coeur du système médiatique des années trente pour étudier la satire, ce rire qui blesse et parfois tue. Abordant un vaste panorama de journaux francophones, dont le toujours vivace Canard enchaîné, le livre retrace l’évolution de cette violence iconique et textuelle née dans un régime de censure, qui trouve de nouveaux usages aussi bien politiques qu’économiques en ces temps troubles de la démocratie. De qui et de quoi riait-on ? Quelles ont été les carrières de ces stars du rire ? Comment cette forme ancienne a évolué ? Enfin comment ces textes et dessins ont circulé dans le monde ? Autant de questions que les auteurs de ce livre se posent pour revenir sur certains stéréotypes associés aux années 1930 et réfléchir à notre contemporanéité.
Coordonné par Amélie Chabrier et Marie-Astrid Charlier, Coups de griffe, prises de bec. La satire dans les années trente réunit une équipe internationale de chercheurs [Belgique, Canada, France – dans le cadre d’une collaboration entre les Universités de Montréal (Crilq), de Montpellier (RIRRA 21) et de Bruxelles (Philixte)] qui travaillent depuis plusieurs années sur la presse francophone de cette période. Ce collectif a déjà publié des travaux autour de ces questions : « Les Jeux Olympiques de Berlin de 1936 dans la presse internationale », Belphégor (2017), et Roy Pinker, Faire sensation. De l’enlèvement du bébé Lindbergh au barnum médiatique (Agone, 2017).
Harri Veivo, Petra James and Dorota Walczak-Delanois
Beat Literature in Europe offers twelve in-depth analyses of how European authors and intellectuals on both sides of the Iron Curtain read, translated and appropriated American Beat literature. The chapters combine textual analysis with discussions on the role Beat had in popular music, art, and different subcultures. The book participates in the transnational turn that has gained in importance during the past years in literary studies, looking at transatlantic connections through the eyes of European authors, artists and intellectuals, and showing how Beat became a cluster of texts, images, and discussions with global scope. At the same time, it provides vivid examples of how national literary fields in Europe evolved during the cold war era.
Contributors are: Thomas Antonic, Franca Bellarsi, Frida Forsgren, Santiago Rodriguez Guerrero-Strachan, József Havasréti, Tiit Hennoste, Benedikt Hjartarson, Petra James, Nuno Neves, Maria Nikopoulou, Harri Veivo, Dorota Walczak-Delanois, Gregory Watson.
ISBN: 978-90-04-36412-7
2018
Antonion TABUCCHI éd. dirigée par Théa Rimini et Paolo Mauri
Opere. Collection I Meridiani Mondadori
Questa edizione delle opere di Antonio Tabucchi raccoglie in due tomi tutti gli scritti fondamentali dell’autore divenuto celeberrimo nel 1994 con Sostiene Pereira, bestseller internazionale. Oltre ai capolavori – tra i quali si ricordano Notturno indiano, Requiem e Tristano muore -, alle sue densissime pagine saggistiche, agli interventi civili e politici, al teatro e agli scritti su Pessoa, il Meridiano accoglie per la prima volta in assoluto il romanzo inedito Lettere a Capitano Nemo, surreale e onirica fantasmagoria tabucchiana risalente agli anni ’70, e una sezione di pagine sparse con scritti rari o inediti. Il progetto editoriale è di Paolo Mauri, da sempre amico di Tabucchi, che firma inoltre l’introduzione e una partecipe cronologia; mentre le preziose notizie sui testi sono a cura della giovane studiosa Thea Rimini.
éd. par Craig BAKER, Marcello BARBATO, Mattia CAVAGNA et Yan GREUB
L’Ombre de Joseph Bédier. Théorie et pratique éditoriales au XXe siècle
Le spectre de Joseph Bédier hante l’Europe des philologues. Quelle est l’édition conservatrice qui n’a pas été taxée de bédiérisme ? À son tour, quel est l’éditeur conservateur qui n’a pas accusé autrui d’être plus bédiériste que lui, ou, à l’inverse, utilisé contre l’interventionnisme des arguments qu’il attribuait à Bédier ?
De toute évidence, le bédiérisme continue à être reconnu, encore aujourd’hui, comme une puissance agissante, ou au moins comme une position par rapport à laquelle se situer lorsqu’on édite un texte médiéval ou discute son édition. Le présent ouvrage tente de mieux cerner ce qu’a été la révolution bédiériste et en quoi consistent les courants ou les attitudes qui ont pu être (ou sont encore) nommés ‘bédiéristes’. Au passage, il cherche à éliminer certaines fausses questions. Son dessein n’est pas de discuter de la meilleure méthode d’édition, mais de chercher derrière la légende du bédiérisme la réalité de la pratique de Bédier, de sa théorie, de la théorie qu’il a combattue et des pratiques qui se sont développées dans son sillage.
Avec des contributions de: R. Antonelli, Cr. Baker, M. Barbato, A. Corbellari, Fr. Duval, G. Fiesoli, Y. Greub, Fr. Lebsanft, L. Leonardi, Ph. Ménard, G. Palumbo, G. Roques, P. Sánchez-Prieto Borja, M. Tyssens, † A. Varvaro et F. Zinelli.
ISBN 978-2-37276-022-5, V+380 pp., 45€
Giulia GIGANTE
Inquilina di una stella. Note a margine della poesia di Elena Schwarz
Alla poesia di Elena Schwarz, una delle voci più originali della letteratura russa contemporanea, ben si addice l’immagine del “geroglifico vivente di galassie in precipitosa fuga” che compare in una sua lirica: geroglifico come simbolo di un altro modo di essere, di pensare e di vivere, come strumento per accedere ad altre dimensioni, ma anche segno misterioso in sé, che rinvia a qualcosa di ignoto e può restare indecifrabile. Il linguaggio poetico della Schwarz è infatti arcano, ricco di neologismi, metafore, metabole e simboli, talvolta simile a un enigma da sciogliere.
La poetessa dell’underground leningradese, i cui versi furono pubblicati in Russia solo dopo il disfacimento dell’Unione Sovietica nel 1989, utilizza tutta la gamma delle possibili sfumature lessicali e semantiche in un continuo gioco di contrasti e alternanza tra il regno delle tenebre e quello della luce. Le luci e le ombre che si rincorrono nei suoi versi non solo aprono uno spaccato sull’anima umana, ma costituiscono anche elementi cruciali dell’esplorazione del mondo metafisico. Spesso il punto di partenza di questa ricerca è la città di Pietroburgo di cui viene rievocata la storia, ma anche la natura magica, evanescente, onirica. Nelle sue poesie risuonano incessantemente gli interrogativi esistenziali che scaturiscono dall’eterna contrapposizione tra la natura mortale e immortale dell’uomo, tra l’esistenza materiale e la ricerca di un senso metafisico, tra il “giunco pensante” e la massa amorfa. Il volume presenta anche una piccola silloge di poesie dell’autrice con testo a fronte.
ISBN 978-88-99581-64-0
Dorota WALCZAK
Abécédaire d’un cœur rebelle
Un ouvrage sans reliure, composé de deux cahiers juxtaposés. Leur numérotation n’est pas de chiffres mais bien de lettres, s’autorisant d’ailleurs quelques licences alphabétiques (après le c, pas de d d’emblée, mais un ch, et puis des oi et ou avant le p, bien entendu). La composition des pages au blanc crémeux est identique : une illustration, un titre-mot(s), un texte. Voici l’objet contenu dans l’écrin portant le nom d’Abécédaire d’un cœur rebelle. Dorota Walczak a choisi d’y explorer le français – qui n’est pas la langue ayant maternellement modulé ses organes phonateurs et sa vision du monde – d’une manière graphique et sonore.
Un petit dessin, au trait noir et épais, réalisé avec une branche de groseillier, chapeaute chaque poème. C’est le corps d’une femme, avec ou sans accessoires (vestimentaires ou autres), qui prend la pose, esquisse de la lettre. « Ô gracilité galbée ! Ô mes gobelets ! Gobelets garnis des motifs galants ou naïfs : gazelles, gazon, grenouilles, gondoles. »
Une fois cette dernière profondément inscrite dans le papier vien(nen)t le(s) mot(s). « Bien-bien », « hallucine », « Hou ! La moule immorale » et autres « zeppelins », eux-mêmes suivis d’une composition langagière originale, ne respectant que les codes personnels de l’auteure et une focalisation intense sur la musique des termes en présence. À certains égards, l’on pourrait croire face à des virelangues : « Dans les mailles enchaînées d’un chandail, le chat rencontre un cachalot. Ils jouent dans les eaux bleues à cache-cache. Le chat chatouille le cachalot qui crache une hache et un chasseur de cachalots. Le chat cherche à chasser le chasseur – il cherche la chair fraîche… »
Walczak questionne la perception du monde, les réalités prosaïques, le corps, les visions inverses, le rapport à soi et à l’autre, l’inscription individuelle. Il y a quelque chose de feutré dans son univers de « murmures », de « lentement », de « tristesse », de « nébulosité » et de « douceur », qui tout d’un coup s’illumine par la pétillance et la gaité de la « Folia », d’un « twist de cow-boy », de « sandales » ou d’un « citron [qui] en rondelles, puis en cédille, […] scintille et certifie que j’ai envie… ». C’est donc une œuvre traversée d’énergie et d’instabilité, qui s’amuse à nous confronter avec ironie à la vie, où l’« inimaginable est parfois probable »…
Voir aussi : https://www.youtube.com/watch?v=oEZjw0T4VAY&t=1s
Théa RIMINI
Giorgio Bassani, scrittore europeo
In occasione del centenario della nascita di Giorgio Bassani, il convegno Giorgio Bassani, scrittore europeo, organizzato dall’Istituto Italiano di Cultura di Bruxelles in collaborazione con l’Université de Caen-LASLAR e con il sostegno del Comitato Nazionale per le Celebrazioni, ha indagato una dimensione fondamentale dello scrittore di Ferrara: la sua eccezionale apertura europea. Prosatore, poeta, sceneggiatore, editore, Bassani dialoga nelle sue opere con i grandi modelli della letteratura tra Ottocento e Novecento (da Stendhal a Proust, da Baudelaire a Valéry, da Rimbaud a Dickinson) e attraverso il suo lavoro di traduttore dal francese e dall’inglese si confronta con il problema di traghettare un’opera da una lingua all’altra. In una pluralità e ricchezza di approcci, che investono non solo le opere più celebri, ma anche le prime prove, gli interventi presentati in questa sede delineano, nelle opere di Bassani, un articolato sistema di citazioni e assonanze e mettono in valore la complessità dell’idea di « traduzione » concepita dallo scrittore.
Arricchisce il volume l’articolo « Dalla poesia pura all’assenza di poesia » pubblicato da Bassani nel luglio del ’47 sulle pagine de Il Popolo e mai più riproposto. Un testo importante che illumina la concezione bassaniana della parola poetica.
ISBN : 978-3-0343-3537-9
2017
Claudio GIGANTE
Rappresentazione e memoria. La « quarta » guerra d’indipendenza
L’idea della guerra che coronava o addirittura legittimava l’epopea risorgimentale circolava per ragioni culturali e spesso anche di tradizione familiare (è il caso di Luigi Pirandello e di molti ufficiali censiti da Adolfo Omodeo; è il caso di Carlo Emilio Gadda, che nel giugno 1916 intitolava «guerra per l’indipendenza» una sezione del suo Giornale di guerra), provocando pure, per converso, prese di distanza sdegnose. Scopo di questo libro non è certo dibattere sulla legittimità di una definizione – «“quarta” guerra d’indipendenza» – che faticherebbe ovunque a trovare consensi e che non ha mai avuto vita facile ai piani alti della storiografia: gli autori si sono piuttosto proposti di indagare, da prospettive e con sensibilità diverse, sul legame che per molti intellettuali, prima e dopo l’atteso «bagno di sangue», esisteva tra Risorgimento e Grande Guerra in termini di adesione (convinta o strumentale), di rigetto, di polemica o semplicemente di fastidio, nella convinzione che compito degli storici della cultura non sia né l’esaltazione delle differenze né la predilezione per le varie forme di continuità, ma lo studio dei nessi e delle relazioni, anche di natura simbolica. ISBN 978-88-7667-633-8
Miti cristiani e forme del politico nella letteratura del rinascimento
Dedicati al rapporto tra letteratura, religione e potere politico, i capitoli di questo libro affrontano, prendendo spunto dalle opere di scrittori di prima grandezza (Guicciardini, Della Casa, Folengo, Tasso) ma anche di personaggi. ISBN 978-88-7667-683-3
Helga MITTERBAUER
Crossing central Europe: continuities and transformations, 1900-2000.
Crossing Central Europe is a pioneering volume that focuses on the complex networks of transcultural interrelations in Central Europe from 1900 to 2000. Scholars from Canada, the United States, and Europe identify the motifs, topics, and ways of artistic creation that define this cross-cultural region. This interdisciplinary volume is divided into two historical periods and includes analyses of literature, film, music, architecture, and media. By focusing first on the interrelations in the nineteenth and early twentieth-century, the contributors reveal a complex trans-ethnic network at play that disseminated aesthetic ideals. This network continued to be a force of aesthetic influence leading into the twenty-first century despite globalization and the influence of mass media.
Helga Mitterbauer and Carrie Smith-Prei have embarked on a study of the overlapping artistic influences that have outlasted both the National Socialist regime and the Cold War.
Hardcover ISBN 978-1-4426-4914-9
Prix: $65.00
Thea RIMINI
Tabucchi postumo. Da « Per Isabel » all’archivio Tabucchi della Bibliothèque nationale de France
I personaggi di Antonio Tabucchi devono spesso confrontarsi con una dimensione « postuma », agendo in una temporalità sghemba abitata da vivi e da morti. Postumi sono anche i libri e le traduzioni usciti dopo la scomparsa dell’autore, come la raccolta di saggi Di tutto resta un poco e soprattutto il romanzo Per Isabel. Un mandala. Affrontare il tema di « Tabucchi postumo » significa altresì cominciare la perlustrazione del prezioso fondo donato dai famigliari dello scrittore alla Bibliothèque nationale de France e conoscere i materiali, perlopiù inediti, conservati nell’archivio privato di Lisbona. Attraverso queste collezioni, nei prossimi anni si potrà riportare alla luce quel Tabucchi che ancora non conosciamo. Posteri e postumi sono infine i numerosi scrittori – italiani e stranieri – che hanno consapevolmente accolto l’eredità tabucchiana nelle loro opere.
Gli autori di questo libro hanno declinato l’aggettivo « postumo » attraverso diverse angolazioni secondo una pluralità e ricchezza di approcci che ha dischiuso promettenti piste di ricerca per gli studi futuri. E viene qui presentata la prima descrizione dettagliata dei tesori custoditi nelle diverse sedi archivistiche.
In apertura del volume sono pubblicati un testo edito e uno inedito dello scrittore. Apparso nel 1997 sul Corriere della Sera e mai più ripubblicato, il primo s’intitola «La Vedovilità che c’è in noi» e costituisce un monito ironico per chi si occuperà dei testi inediti. Il secondo, Sogno di Madonna Fiammetta, dama amata da Messer Boccaccio, rappresenta invece un « sogno di sogno » disperso. Un nuovo, e affascinante, percorso onirico.
Bruxelles, 2017. 169 p. Destini incrociati. Vol. 16 br. ISBN 978-2-8076-0179-6 eBook ISBN 978-2-8076-0180-2
Pas de commentaire
This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you accept this policy as long as you are using this websiteAcceptView Policy
Pas de commentaire