Mes recherches portent sur la société égyptienne à la fin de l’antiquité et au début de l’époque arabe. L’histoire de cette période charnière est mal connue et les sources utilisées généralement sont des textes littéraires qui présentent, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, une image biaisée de la situation de l’Égypte à cette époque. De plus, ils ont généralement été écrits bien après les événements et poursuivent un but politique ou religieux affirmé. Ma démarche est radicalement différente, puisque je me base sur des sources documentaires (lettres privées, contrats, comptes, graffitis etc.), écrites en grec, copte ou arabe, et le plus souvent inédites. Si ces documents sont souvent difficiles à interpréter, en raison de leur état lacunaire ou de leur caractère allusif, ils présentent l’avantage d’être contemporains des événements et de ne pas être marqués idéologiquement. Les dossiers de textes sur lesquels je travaille me fournissent les matériaux de base à l’étude de ces périodes, que j’inscris dans une triple perspective : archéologique, historique et linguistique. La publication et l’interprétation de ces documents me permet ainsi d’aborder sous un angle neuf les trois thématiques suivantes : les phénomènes de bilinguisme, les pratiques religieuses et les activités économiques dans l’Égypte byzantine et arabe.

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Publications dans Di-fusion, le Dépôt institutionnel de l’ULB d’Alain Delattre